Elections syndicales : FO conforte sa première place au sein de la fonction publique d’Etat

Elections syndicales : FO conforte sa première place au sein de la fonction publique d’Etat

Le ministère de la Fonction publique a publié vendredi de premiers résultats provisoires des élections de représentativité dans la fonction publique de l’Etat. La hiérarchie reste inchangée avec comme trio de tête FO, la FSU et l’UNSA.

Il faudra attendre le 16 décembre pour connaître la représentativité des différents syndicats dans l’ensemble des fonctions publiques. Mais au lendemain de la clôture d’ élections qui auront concerné quelque 5,6 millions d’agents , titulaires comme contractuels, le ministère de la Fonction publique a donné vendredi de premiers résultats provisoires concernant les quelque 2,2 millions de fonctionnaires de l’Etat, titulaires et contractuels confondus, inscrits sur les listes électorales, un chiffre en baisse de près de 30.000 par rapport au précédent scrutin, en 2018.

Le premier enseignement est un nouveau record d’abstention. Le taux de participation a été de seulement 44,9 %, soit 5 points de moins qu’il y a quatre ans, le nombre de votants passant sous le seuil du million.

Seulement 45 % de participation
Cette moindre mobilisation ne s’est pas accompagnée d’un bouleversement du paysage syndical. Selon les résultats diffusés vendredi en fin de journée, Force ouvrière conforte en effet sa première place au sein de l’Etat, avec une audience de 17,8 %, en hausse de 0,6 point.

La FSU confirme, elle, sa deuxième place. Elle passe en effet de 16,3 % à 17,1 % tandis que l’UNSA, qui a récupéré un syndicat qui l’avait quitté avant 2018, obtient 16,4 %, en hausse de 0,5 point. Viennent ensuite la CFDT et la CGT, avec un score respectivement de 13,3 % et 11 %. A 7 %, la CFE-CGC confirme sa cinquième place devant Solidaires, à 6,1 %. A noter que le syndicat de l’encadrement est le seul à gagner des voix, même s’il s’agit de l’épaisseur du trait avec 1.500 bulletins de plus en sa faveur par rapport à 2018. Toutes les autres organisations, y compris celles qui ont vu leur audience augmenter, ont perdu en nombre de voix.

L’abstention a encore une fois touché particulièrement l’Education nationale, premier employeur de l’Etat avec un peu plus d’un million d’agents. Le taux de participation a été de 39,80 %, contre 41,73 % en 2018. La FSU a obtenu 34,05 % des suffrages, soit 0,9 point de moins qu’en 2018, devant l’UNSA Education, à 19,37 %, qui perd, elle plus de 2 points tandis que Force ouvrière, reste troisième mais progresse de 0,4 point, à 14,05 %.

La CGT Education de Marie Buisson cinquième
La CGT Education reste, elle, derrière la CFDT. Mais l’écart entre les quatrième et cinquième organisations syndicales de l’Education se réduit sous le coup d’une légère augmentation de 0,5 point du score de la CGT à 6,64 % et d’une baisse de 0,6 point de la CFDT à 7,80 %. Pas de quoi rebattre les cartes au sein de l’Education nationale, mais ce résultat est important dans un autre cénacle.

La secrétaire générale de la CGT Education, Marie Buisson, a été désignée par Philippe Martinez pour lui succéder à la tête de la centrale. Or, si ce dernier a montré lors de la dernière réunion du parlement du syndicat qu’il gardait toujours la main , elle n’en reste pas moins contestée en interne. La progression de sa fédération n’est pas suffisante pour modifier le climat interne à la confédération mais une perte d’audience aurait clairement plombé les chances de la syndicaliste.

Source : Les Echos / Leïla de Comarmond